Je vais tenter de regrouper dans
cette rubrique le résultat de mes recherches généalogiques sur
notre famille, que je mettrai en ligne au fur et à mesure de mes
découvertes.
J'ai en effet le ferme sentiment que nous avons, en quelque
sorte, un devoir de souvenir envers les gens qui nous ont
précédé et dont nous descendons. Sans un petit effort de la part
des personnes vivantes, les disparus sombrent vite dans l'oubli.
Les tombes disparaissent. Les souvenirs de famille ne sont pas
transmis bien longtemps et non seulement nous perdons nos
racines, mais quoi de plus triste que d'être oublié?
Les techniques actuelles permettent, heureusement, de recherches
nettement plus rapides et efficaces qu'au bon vieux temps où il
fallait se déplacer, mettre le nez dans des archives fragiles et
poussiéreuses, sans grande possibilités de faire des
recoupements ou de profiter des recherches déjà faites par
d'autres. Avec l'avènement d'internet et la mise en ligne,
progressivement, des actes paroissiaux et d'état civil, voire
d'actes notariés, tout devient plus simple; même si cela demande
beaucoup de patience et de gros efforts de déchiffrage d'une
écriture qui nous est de plus en plus étrangère au fur et à
mesure que l'on remonte le temps.
NOTE
IMPORTANTE: certaines
archives départementales sont très pointilleuses sur la
diffusion de leurs sources, proscrivent un usage commercial
des documents qu'elles contiennent et exigent que, dans le
cadre d'une utilisation privée, l'origine des actes reproduits
soit mentionnée. Je précise donc que tous les actes
d'état-civil reproduits sur ce site, sans exception, sont des copies
d'écran d'actes consultables en ligne sur les sites des
archives départementales concernées, sans aucune modification
(si ce n'est le cadrage et, parfois, un équilibrage des
nuances pour être plus lisibles).
Quelques explications ne
sont sans doute pas inutiles pour aborder cette généalogie:
Tout d'abord mes ancêtres, comme ceux de l'immense majorité des
français, viennent du milieu rural. Lorsque leur profession est
indiquée c'est généralement celle de "
cultivateur " ou de "
laboureur". Ces termes n'avaient toutefois pas
le même sens que de nos jours. Ils désignaient des individus
exploitant des terres dont ils étaient généralement locataires
(fermiers ou métayers), mais parfois propriétaires. Le système
de baux dits "
domaine
congéable", usuels en Bretagne jusqu'à une date
récente, leur donnait la propriété temporaire des bâtiments
moyennant un droit d'entrée, remboursable en cas de départ. Le
"laboureur" avait donc du bien, souvent des employés et
généralement du bétail lui appartenant. Ainsi certains
d'entre-eux pouvaient avoir une certaine aisance (toute
relative, d'ailleurs. en ces temps où il suffisait de posséder
de faibles biens pour être considéré comme riche). Les
cultivateurs employés et n'exploitant pas de terres en nom
propre étaient parfois désignés comme "
manœuvre" ou "
journalier" mais, la plupart du temps, ne
bénéficiaient d'aucune appellation.
Lorsqu'un individu prenait de l'importance dans l'échelle
sociale de sa paroisse, il n'était plus mentionné uniquement par
ses seuls prénom et nom, mais avait droit à un titre sur les
actes d'état-civil le concernant. Ce titre est la plupart du
temps celui d'
honorable
(Honorable homme, Honorables gens...). Il peut faire partie du
Conseil de la paroisse, par exemple ou en être le marguiller (le
comptable).
Un échelon au dessus dans la société et nous trouvons le titre
de "
Maître". Il est
réservé en principe aux propriétaires, aux titulaires de charges
(magistrat, notaire, greffier, huissier), à certains riches
marchands ou aux artisans employant du personnel (chirurgien,
menuisier, couvreur d'ardoise, tailleur de pierre ou d'habits,
etc.).
Les gens les plus importants, plus ou moins assimilés aux
nobles, qu'ils fréquentent et parfois épousent, auront droit au
titre de "
Noble homme";
ce qui est pratiquement une preuve qu'ils ne sont pas noble! Car
les nobles certifiés ont toujours un titre qui, par défaut, sera
celui de "
Écuyer". Les
curés devaient certainement faire très attention et exiger la
production de preuves de noblesse écrites avant d'écrire "écuyer
untel" car cette mention dans un acte d'état-civil constituait
en soi une preuve de noblesse. Le coût des enregistrements
d'actes au greffe d'un tribunal royal (on disait "
insinuation") étant parfois
dissuasif pour certains petits nobles désargentés et plus ou
moins illettrés, la noblesse se perdait fréquemment, sinon, en
remontant assez loin, nous serions tous nobles...
L'appellation donné aux nobles ou aux gens d'une certaine
importance, cités dans une acte (parrain, marraine, témoin)
pouvait être également "
Messire"
ou "
Monsieur" pour les
hommes et "
Demoiselle"
pour les femmes. Seuls les grands nobles avaient droit à des
appellations du genre "
Haut et
puissant seigneur" ou "
Haute dame".
Si un individu est propriétaire d'un manoir ou d'un petit
château, on ajoute à son nom le titre de "
Sieur" ou "
Seigneur"; on verra ainsi
"Maître Untel Sieur de tel-endroit". Ce titre de Sieur n'est
nullement une preuve de noblesse.
Pour commencer, je vous
invite à vous rentre sur
le
site de ma généalogie en ligne, chez Généanet Vous pourrez
y consulter la totalité de mon arbre généalogique et même, dans
une certaine mesure, ceux de mes oncles par alliance et de ma
belle-sœur. Vous trouverez également ce même arbre, mais dans
une version plus aisément consultable (à mon avis) dans Heredis
Online,
sous ce lien.
Bien entendu, si vous y trouvez une erreur (il y en a
certainement), que vous ayez une précision à apporter ou, tout
simplement, qu'il vous déplaise d'y figurer, n'hésitez pas à me
contacter: je n'en ferai pas un drame. Il y a dans le site un
lien pour m'envoyer un e-mail.
Mes généalogies
Tout d'abord, voici la
présentation de ma famille paternelle LEFRANC-DESBOIS, qui
remonte au tout début du 17ème siècle et qui a été assez
remuante, quoique sur un minuscule territoire de
Basse-Bretagne, à l'exception d'un apport en provenance du
Forez (branche Valentin), ce que j'ai du mal à expliquer,
ainsi que d'une échappée en Anjou (les Ponts-de-Cé) via un
passage à Redon. Nous avons également des ancêtres venus de
Guernesey (branche Marchand). On ne sait pas non plus
pourquoi mais vraisemblablement pour des convenances
religieuses (ils étaient protestants et sont venus s'établir
dans une région fortement protestante, avant la révocation
de l'Édit de Nantes). Également et d'après certains lontains
cousins notre ancêtre Pierre Bernard serait le fils de deux
personnes nobles dont la généalogie, fort bien bien étudiée,
remonte jusqu'au début du Moyen-Âge: René Bernard (un
magistrat du Présidial de Vannes) et Françoise Gourmil.
C'est possible et même probable mais aucun document ne
permet d'en avoir la preuve. Tout ce que nous savons, par
son acte de mariage, est que Pierre Bernard est (comme René)
de la paroisse Saint-Pierre de Vannes et qu'il a dû naître
vers 1625, à une époque dont les actes d'état-civil ont été
perdus. ON sait également, d'après les témoins à son
marbiage et les parrains et marraines de ses enfants, qu'il
est d'une famille de notables; mais plutôt des commerçants,
ce qui est incompatible avec la noblesse. On peut toujours
rêver devant cette généalogie..
La branche
Lefranc-Desbois: cliquez sur la photo pour accéder au
site
Pour continuer, voici les
ancêtres de ma grand'mère paternelle Marie BERHAUT.
Plusieurs branches sont présentées:
- la famille BERHAUT à
Paimpont (Ille-et-Vilaine)
- la famille HUREL à Mesnil-Mauger (Calvados) puis à
Carentoir (Morbihan), avec le concours de Jacques
Berhaut (
Nous
soussignans)
- les familles RIQUEL et BARON à Ploërmel (Morbihan)
- la famille FRINAULT très localisée à Beignon
(Morbihan) mais qui a une intéressante branche JOSSE,
des notaires de la région de Plélan-le-Grand
- la très intéressante famille CARIS - LE MÉTAYER,
hommes de loi, dont les origines remontent à la fin du
15ème siècle: ce sont mes plus anciens ancêtres
formellement connus du côté paternel.

La branche
Berhaut-Frinault: cliquez sur la photo pour accéder
au site
Voici ensuite la présentation de ma famille SIMON, à
l'origine dans les Combrailles (au nord-est de la
Creuse) puis, essentiellement, en Isère au nord de
Vienne. Et ma famille BENOÎT, en Bourgogne, en
Beaujolais et dans la Bresse. La mère de mon grand-père
maternel SIMON était une demoiselle BENOÎT.
La branche
Simon-Benoît: cliquez sur la photo pour accéder au
site
C'est à présent le moment de faire le tour des
ancêtres de ma grand'mère maternelle, Marie-Louise
COUDRAY, épouse SIMON, née VAGINET ce qui va nous
entraîner bien loin de sa Bourgogne, jusqu'aux rives
de la baie du Mont Saint-Michel (berceau des
COUDRAY). Mais également au sud de la Bourgogne
(pour la branche VAGINET), aux frontières de la
Saône-et-Loire, de la Loire et du Beaujolais. Ce
sera également l'occasion de faire une fabuleuse
plongée dans le passé avec les ancêtres de Rosalie
DURET, épouse COUDRAY (la grand-mère paternelle de
ma grand-mère maternelle) qui va nous conduire aux
frontières entre l'Isère et la Savoie, mais aussi
dans le Bourbonnais, à Saint-Amand-Montrond, puis,
de proche en proche jusqu'à la famille régnante de
SAVOIE; elle-même issue de toutes les cours du haut
moyen-âge; jusqu'à Charlemagne, Clovis et j'en
passe...
La famille
Coudray-Duret: cliquez sur la photo pour
accéder au site
En complément, la généalogie de ma
belle-sœur. Elle comporte son ascendance
paternelle (LE GUENNEC) et son ascendance
maternelle (GOUZERH): une famille du sud du
Morbihan comportant, entre autres, une
impressionnante lignée de meuniers.

La famille Le
Guennec - Gouzerh: cliquez sur la photo pour
accéder au site
J'ai regroupé
sur une carte de France les endroits où ont vécus
mes ancêtres (sur environ 15 générations car, au
delà, ce n'est plus très significatif. On y voit que
même s'il y a des "berceaux" de famille, assez
exigus, il y a aussi des migrations, parfois
surprenantes et importantes:
- les HUREL venus de
Normandie à la suite du marquis de la Bourdonnaye,
pour s'allier à la famille FRINAULT dans l'est du
Morbihan
- Les frères BOITARD qui seraient venus des
environs de Dinan (Corseul) pour se marier en 1736
dans les environ de Vannes (Meucon) et en 1730
dans l'est du département (Peillac)
- Les COUDRAY, dont l'un d'entre eux, douanier,
est venu de la baie du Mont-Saint-Michel pour
s'allier en 1827, à la famille FOSSE en Isère, à
la frontière avec la Savoie
- Les VALENTIN, marchands de bois venus, en1765,
des monts du Forez, dans le sud de la Loire pour
s'allier, à Grand-Fougeray (Ille-et-Vilaine), aux
NICOLAS, ancêtres des DESBOIS-LEFRANC
- Les GRELLIER dont les plus anciennes traces se
trouvent au bord du lac de Grandlieu, mais qui
semblent avoir pas mal bourlingué.
- Les SIMON passés, du sud-est de la Creuse dans
les années 1800, à la région de Vienne (Isère)
puis qui sont remontés progressivement le long du
Rhône, d'abord dans la Bresse de l'Ain, puis à
Chalon-sur-Saône, avant que ma mère ne vienne se
marier en Bretagne
- un LAFOSSE, menuisier dont je ne sais pas grand
chose sinon qu'il est venu du Cher, où il est né,
pour se marier à Grenoble en 1727.
- Les CIRON/HÉRISSON en Anjou, qui se sont ensuite
fixés à Redon, puis à Vannes où ils se sont alliés
à la famille BERNARD (peut-être une famille noble
de la région de Ruffiac, mais sous toutes
réserves)
- Les (LE) MARCHAND sur lesquels on ne sait pas
grand chose sinon qu'ils sont venus, au début du
XVIIè siècle, de Saint-Pierre-Port (Guernesey) à
Vieillevigne (Loire-Atlantique), à l'époque où les
alliances entre les familles de notables
protestants de cette ville et celles d'Angleterre
étaient relativement fréquentes. Ils sont ensuite
devenus catholiques. L'état-civil de Guernesey
n'étant consultable que sur place, je n'ai pu
remonter plus loin.
Faute de place je
n'ai pas figuré sur cette carte les familles LE
GUENNEC et GOUZER, qui ne sont pas de mes
ancêtres mais ceux de ma belle-sœur. Vous les
trouverez sur la page qui leur est consacrée.
Ils ont vécu sur un tout petit territoire au sud
du Morbihan, entre Belz et l'embouchure de la
Vilaine.