du district de Roche des Trois (aujourd'hui Rochefort en Terre)
Recherches de déserteurs, de Montméjan, de Davalo
du Rocher en Tréal, des assassins de Charles Marie Hure].
Les interrogatoires se poursuivent désormais au tribunal de district de Roche des Trois, dont la commune de Carentoir dépend. Il y a un autre tribunal au district de Ploermel ainsi qu'à Josselin et à La Roche-Bernard pour cette partie du Morbihan.
Certains juges «soussignans» sont connus. Ils sont en réalité plus préoccupés par la recherche des déserteurs, jeunes gens n'ayant pas voulu répondre à la conscription, mais aussi et surtout d'obtenir le moindre renseignement sur les agissements et les itinéraires suivis par les chefs chouans, Monsieur de Cacqueray, le chevalier de Montméjean, et aussi par Davalo du Rocher en Tréal dont les autorités recommanderont la réquisition de ses bêtes pour alimenter les troupes stationnant sur la commune, comme d'ailleurs à tous les parents de déserteurs. La chasse aux assassins de Charles Marie Hurel fait aussi partie de leurs préoccupations.
Quelques interrogatoires dont les procès verbaux nous sont parvenus sont datés et signés. Le dernier du 25 prairial de l'an Il (16 juin 1794), en pleine terreur. Il faudra attendre encore un mois avant que ne règne un calme relatif, bien précaire avec la chute de Robespierre le 10 Thermidor (28 Juillet)».
Les circonstances et les personnes ayant participé à l'exécution de Charles Marie Hurel font l'objet de plusieurs enquêtes. Certains de ces interrogatoires ont eu lieu à Tréal, Carentoir, certains autres au district de Roche des Trois, les témoins ayant été préalablement arrêtés. En voici quelques extraits:
Le 23 prairial de l'an II, c'est à dire le 11 juin 1794, soit 21 jours après l'assassinat de Charles Marie Hurel, François Marie Hoëo-Boisgestin, commissaire à Roche des Trois, commence les interrogatoires de personnes arrêtées, plus ou moins suspectes de connivence avec les chouans, non sans quelques bonnes raisons d'ailleurs!
Reine Badoux inaugure le défilé des témoins. Elle sera plus prolixe que certains autres, mais le commissaire en réalité n'en tirera pas grand chose. Elle est la femme de Malo Guérin qui tient avec elle un débit de boisson au village du Rocher en Tréal. On lui demande si le 7 de ce mois vint boire chez elle quelques particuliers assassins d'Hurel, combien ils étaient? Si elle les connaissait? De quelles armes ils étaient munis? Reine répond qu'effectivement ce jour là six hommes, dont cinq habillés de sarraus de toile, la tête couverte d'un bonnet de police, le dixième (sic) en habit d'uniforme, ajoute qu'ils avaient la figure très noire les uns et les autres, qu'ils avaient chacun un bâton et qu'ils avaient des chemises attachées autour du corps en forme de ceinture. Ils burent deux pots de cidre, mais elle ne leur donna pas a manger malgré leur demande.
Elle déclara aussi que René Chénorio du village de la Touche, Laurent Noël du Rocher et Guillaume Duglué du Plessis Payen en Carentoir étaient présents chez elle ce jour là.
Interrogée sur la route que prirent ces particuliers en sortant de chez elle, répond qu'elle n'en sait rien car elle ne sortit pas de sa maison.
Interrogée sur Hurel, s'il ne fut pas boire chez elle, répond que non, qu'elle a entendu dire qu'il était passé ce jour là à Fanhouet ou au Cleu sans l'avoir vu.
Reine Badoux prétend ne savoir signer.
Au tour de son mari Malo Guérin d'être sur la sellette. A peu de choses près les mêmes questions sont posées: combien ils étaient? d'où sont-ils arrivés? comment étaient-ils vêtus?
Malo répond qu'ils étaient dix à venir du côté «d'à haut», qu'il leur tira deux pots de cidre, mais leur refusa à manger. Qu'il croit qu'à la sortie ils prirent la route de Saint Nicolas du Tertre mais sans certitude. Le commissaire lui demande pourquoi il n'a pas averti le comité de surveillance de Tréal? Il rétorque qu'il les prenait pour de bons républicains. Il ajoute qu'il a bien oui dire que Charles Marie Hurel avait été assassiné, mais qu'il n'en connaît pas les auteurs.
Bien entendu il déclare ne pas savoir signer.
Au tour maintenant de sa belle-mère Anne Macon âgée de 65 ans veuve de Guillaume Badoux: Mêmes questions, mêmes réponses évasives, même prétexte pour ne pas signer.
Avec l'interrogatoire d'Hélène Bourgié habitant à la Villio l'affaire prend de l'ampleur. En effet la misérable a eu le tort d'être la domestique du curé Robin. Ses effets mobiliers ont été réquisitionnés mais ont disparu comme par enchantement. Où sont-ils donc passés? Hélène ne se démonte pas, elle déclare qu'elle sortit en même temps que son recteur et qu'elle ne sait pas ce que sont devenu ses affaires. Quant au sort de Charles Marie Hurel, elle n'en a aucune idée, elle n'est même pas au courant de sa mort.
Comme les autres elle prétend ne pas savoir manier la plume d'oie.
La comparution de Mathurin Gombault tourne autour de pots de cidre!
Mathurin est un laboureur de 35 ans habitant le village du Cleu en Tréal. Il aurait bu trois pots de cidre en certaine compagnie qu'il prit il y a environ quinze jours chez Ambroise Borgat. L'affaire est d'importance. Mathurin affirme sous la foi du serment, ayant main levée, que c'était pour manger des crêpes attendu que sa vache donne très peu de lait! Le commissaire interloqué lui demande s'il lui faut trois pots de cidre à chaque repas et comme Mathurin refuse de lui dire à qui étaient destinés ces trois pots de cidre, il lui intime l'ordre de se constituer prisonnier. Mathurin ne se laisse pas faire, il affirme que ce cidre était pour lui et pour sa fille, qu'il n'en fit part à aucun étranger. Le commissaire lui demande s'il n'est pas vrai qu'en prenant ledit cidre il dit que son frère était venu le voir pour le faire rafraîchir?
Bien entendu comme les autres il prétend ne savoir signer.
On voit arriver Guillaume Loran lui aussi impliqué dans de sombres affaires de cidre. Guillaume est un laboureur âgé de 39 ans. Il a donc le même âge que Charles Marie. Lorsqu'ils étaient plus jeunes ils ont du faire pas mal de parties ensemble. Il habite à Fanhouet en Tréal, village qui n'est pas très loin de Saire, ni même de la Haute Bouexière. L'interrogateur lui demande astucieusement si le 7 de ce soir Hurel ne rentra pas chez lui pour boire? Ce qu'ils se racontèrent, quelle route prit Charles Hurel? Guillaume répond qu'effectivement il but chez lui sur les coups de midi, mais qu'il refusa de manger. Sans doute était-il pressé devant se rendre chez Favraud pour acheter du bois pour faire des barriques. Mais étant sorti pour aller chercher une autre potée de cidre, il ne vit plus Charles Marie. Le commissaire interrogateur ne le lâche pas et veut savoir si en revenant Charles Marie rentra à nouveau chez lui, et y but du cidre? Guillaume lui rétorque qu'ayant bu un peu plus que de mesure, il alla se coucher l'esprit embrouillé sans savoir ce qu'était devenu son ami Hurel.
Pour une fois une signature: Guillaume Loran semble avoir été du côté des bleus, ce qui expliquerait que ce fut le seul interrogé à signer:
Il faut noter que presque tous les témoins interrogés répugnent à signer. Ils prétendent ne savoir le faire. Il sont tous plus ou moins complices des chouans. Les juges n'en tireront pratiquement rien. Nous devons donc nous contenter des signatures des juges patriotes et de celle de Loran.
Julien Beauregard, laboureur d'une cinquantaine d'années vient d'être arrêté par la Garde Nationale de Malestroit. Il est fortement soupçonné d'être en relation avec le chef chouan Davalo du Rocher en Tréal.
Il comparaît devant deux juridictions. Nous avons les deux procès-verbaux malheureusement assez incomplets, mais l'un contenant de fortes présomptions sur le chouan qui aurait servi d'indicateur pour la capture de Charles Marie Hurel.
Les deux procès-verbaux sont datés du 14 thermidor de l'an Il (1er août 1794) c'est à dire 3 mois après la mort de Charles Marie Hurel.
Le commissaire Hoeo-Boisgestin interroge Julien Beauregard de la métairie des Landiers en la commune de Tréal, commune qui décidément semble être un important repaire de chouans.
Il a été arrêté dans la nuit du mardi au mercredi alors qu'il était, malgré l'heure tardive, à ramasser des gerbes dans «sa rue à battre le grain». Quelques membres de la Garde Nationale de Malestroit se saisirent de lui sans ménagement pour lui faire avouer avoir hébergé des chouans, des brigands, comme les nomment les républicains. Ils veulent aussi savoir combien de journaliers travaillaient la veille pour lui dans ses champs à couper le «bled». Beauregard ne se démonte pas pour si peu, en effet, il avait fait appel, en plus des gens de sa maison, à quatre autres ouvriers.
Les soudards insistent pour avoir les noms. Beauregard n'y voit pas malice, et indique qu'il y avait Jacques Thétiot, Daniel Danias, Julienne Joubin et Pauline Soulaine. Ils veulent aussi connaître ceux des habitants de la ferme. Il leur répond tranquillement qu'il y avait son frère Joseph, son domestique (Joseph Danet), Marie Anne Olivier sa belle-soeur; et lui même bien sûr. Ce procès verbal est très incomplet, il ne comporte pas de signature.
L'affaire se Corse pour Julien Beauregard qui comparait cette fois devant les quatre juges du tribunal de Roche des Trois qui eux, ont signé le procès-verbal. Il s'agit de Boudarel, de Dany, de Lasnier juge suppléant, et du célèbre Le Clainche. Charles Marie a bien connu ce dernier puisqu'il représentait le pouvoir royal lors des deux autopsies du cadavre du cordonnier Chesnel de Tréal pratiquées en 1790 et 1791 par les deux chirurgiens Eon de Guer et par lui même Hurel de Carentoir.
L'interrogatoire débute par l'obsédante question: savoir de combien de chouans peut disposer Davalo du Rocher en Tréal. Beauregard répond qu'il n'en sait rien.
A t'il eu connaissance de ceux qui ont assassiné le citoyen Hurel?
- On m'a raconté que Davalo était du nombre.
- Qui vous a dit que Davalo avait assassiné Hurel?
- C'est le citoyen Foulon, son beau-père, qui me l'a dit
hier par présomption!
- Je vous somme de nommer les personnes du Village de Boligand
qui vous dirent que Davalo et sa troupe devait mettre le feu aux
maisons de ce village.
- Je passais avec ma charrette, je n'ai pas reconnu les voix qui
prononçaient ces paroles, et puis je n'y faisais pas attention.
- Est-ce que Davalo a menacé de mettre le feu chez vous?
Pas de réponse.
On présente à Beauregard un bonnet noir et vert surmonté d'un bouton portant un numéro: 95
- Le reconnaissez-vous?
- Oui, je l'ai vu porter par mon domestique,
- Avez vous plusieurs domestiques?
- Non, je n en ai qu'un seul: Joseph Danet;
- Connaissez-vous le particulier qui s'échappa de chez
vous lorsque votre maison fut entourée par la troupe et
avez vous entendu le coup de fusil qu'on tira sur lui?
- Oui j'ai bien entendu un coup de fusil, on m'a dit qu'il avait
été tiré sur un "brigand". Mais
j'ignore celui qui s'est échappé de chez moi.
- N'avez-vous pas dit à votre domestique de nier que Davalo
fut chez vous et que vous lui avez dit d'affirmer que le bonnet
était à lui? Beauregard nie...
- Connaissez-vous Montméjean et Davalo? Beauregard nie...
- Quels étaient les particuliers qui passèrent mardi
dernier près de votre champ en ôtant leur chapeau
et faisant signe à Davalo et l'appelant par son nom?
- Je ne les connais pas pas plus que Davalo, affirme Beauregard
avec une belle assurance.
- Connaissez-vous les assassins d'Hurel?
Répond négativement
Beauregard est sommé de signer le procès-verbal. Comme la plupart des autres il prétend ne pas savoir le faire.
Nous n'avons donc que la signature des 4 juges.
Comité de surveillance: lettres de délibération
De Tréal, Hoeo-Boisgestin écrit le 23 prairial (11 juin 1794) au district pour tenir les commissaires au courant des interrogatoires auxquels ont été soumis certains suspects, qui d'ailleurs ont été arrêtés et seront conduits au tribunal de Roche des Trois. Les parents du prêtre réfractaire de Tréal l'abbé Robin qui ont subtilisés ses vêtements pour empêcher leur réquisition seront eux aussi arrêtés et présentés aux autorités judiciaires. Hoeo-Boisgestin déplore qu'il ne peut obtenir de renseignements sur la mort d'Hurel.
D'autre part le ravitaillement de la troupe pose de sérieux problèmes:
Citoyens Collègues
je vous fais passer les déclarations de Renée baudoux, malo guérin, D 'Anne maçon, Hélène Bourgeix, Domestique du cy devant recteur de TREAL, guillaume laurent et mathurin Gombaud que je ferai conduire demain a Roche des trois avec les autres qui sont icy en détention, j'ai fait mettre le scellé chez le cy devant prêtre Robin ou il s'est trouvé peu de choses ses parens ayant enlevé le sur plus nous sommes à leur suite, je pense qu'ils la restitueront et iront faire un voyage à Roche des trois, je ne peux avoir aucun renseignements confirmant ses effets.
Du cy devant Recteur, nous avons trouvés ce matin différents ornements cachés dans le clocher j'en ai fait raporter par le juge de paix. Nous avons aussi icy deux déserteurs grand nombre de perres et merres de ceux compris en la liste que vous me remite mont fait voir des lettres comme ils ne sont point déserteurs je les ai fait déposer à la municipalité.
Marquez moi s'il faut les faire conduire chez Hono, je ne peux avoir de renseignements sur la mort de HUREL je part pour en prendre de sa veuve et de ses enfants. Répondez moi je vous prie de suite.
Les officiers municipaux, les membres du comité de surveillance, m'ont promis de m'accompagner dans mes recherches et même jusqu'à Roche des trois.
salut et fraternité
HoeoBoisgestin
L'étapier se refuse absolument de délivrer l'étape à sa troupe en garnison à TREAL, que faut-il faire, il dit qu'il ne doit l'étape que du jour de l'arrivée à l'endroit, qu'en outre il ne peut trouver de viande.
Répondez moi donc de suite, scavoir s'il faut nous en retourner ou crever de faim. Salut
Hoeo
Un autre document connu concernant la tragédie de la «Porte Rouge» est une lettre adressée à Hoeo-Boisgestin par le district de Roche des Trois. Elle porte la date du 23 Prairial An Il (11 Juin 1794). Cette lettre s'est donc croisée avec la précédente.
Huit déserteurs à la conscription ont été arrêtés. il n'est pas question de stopper l'enquête. Au contraire le commissaire donne l'ordre d'arrêter le moindre suspect.
«Citoyen
Nous attendons que tu vas remplir la commission avec le zèle et la férocité qui te caractérise, tu conduiras à ROCHE-des-TROIS) tous ceux et celles que tu jugeras bon d'arrêter, soit comme suspect soit pour en tirer de plus amples renseignements, s'il est possible, nous le prévenons que nous avons pris huit déserteurs de la réquisition dont un habillé de bleu en de la commune de St GRAVE nous déclaré par son interrogatoire avoir passé par TREAL environ le tenu)s de l'assassinat d'HUREL. Nous avons trouvé sur lui un faux passeport et un davier. Nous te faisons passer ce davier pour le faire voir à la veuve HUREL et scavoir si ce ne serait pas celui de son mari. Souviens toi qu'il est nécessaire de faire conduire ici tous ceux qui auront vu quelques uns de ces brigands qui ont assassiné HUREL parce qu'il pourrait se faire que les personnes reconnaîtraient par la suite quelques uns de ceux que nous avons saisis et que nous saisissons chaque jour tu feras bien d'arrêter la femme DAVALO et son beau-père quant au subsistance de la troupe, il faut qu'elle vive fait tuer quelques bêtes des pères et mères des déserteurs....»
A cette date du 11 juin 1794 trois semaines après l'exécution de son mari, Perrine Foulon la veuve de Charles Marie, était toujours en vie puisqu'elle ne reconnut pas le davier qui lui fut présenté pour l'authentifier comme étant celui de son mari. Elle fut aussi victime des chouans et exécutée quelque temps après dans le bois de Bézic en Caro.
Mais nous ne connaissons pas la date de sa mort. Cette version des faits est rapportée par l'abbé Le Claire.
De Tréal, presque trois semaines après le drame de la Porte Rouge, deux jours après l'expédition de sa lettre du 23 prairial, Hoeo-Boisgestin transmet à nouveau au district ses dernières informations. Il est en mesure de préciser quelques points de détail sur le meurtre de Charles Marie. En réalité sa lettre n'apporte pas grand chose de nouveau. D'autre part il a obéi, obtempérant aux injonctions reçues l'avant veille: la femme de Davalo ainsi que son beau-père ont été logés (emprisonnés).
Désabusé, Hoeo-Boisgestin ne se fait guère d'illusions sur l'efficacité de ses investigations auprès de certains suspects qu'il a interrogés.
François Houeix, peut-être le premier mari de Perrine Julienne Hurel, se fait tirer l'oreille pour transporter les personnes arrêtées. Hoeo-Boisgestin recommande de le coffrer pour quelques jours. Quant à Pituit, il préfère donner de l'argent plutôt que son grain.
La lettre se termine sur le projet de descentes punitives pour la nuit suivante dans différentes communes du district:
«je vous envoye citoyens collègues les officiers municipaux et membres du Commité de surveillance que je crois dans le cas de vous donner quelques renseignements sur la mort de HUREL et ou se retirent les déserteurs de leur commune. Si vous pouvez en tirer quelque chose vous aurez bien du bonheur, je vous envoie aussi GAPIHAN perre dun des dits déserteurs avec ses bestiaux et une chartée de mauvais effets . Voila aussi Ambroise BORGARD ou HUREL était à boire le jour qu'il fut assassiné. Louis NOEL officier municipal qui buvait avec lui, RICAUD officier municipal, Guillaume LAURENT de Penhouet, chez lequel il fut, le nommé François HOUEIX un des conducteurs à été requis quatres fois différentes par la municipalité de conduire de force et ci est toujours refusé. Logez le pour quelques jours. Voila la liste des déserteurs que nous avons pris les autres étaients presque tous domestiques dont les perres et merres résident dans les district de Ploermel et autre, j 'ai fait voir le davier a la citoyenne HUREL elle ne sait si c'est le sien celui de son mary. le scellé étant mis sur toute la farmacie et outils; nous allons a La Gacilly et a Glénac ou le juge de paix me marquera s'il si trouve je vous envoyée aussi la femme de Davalo et son bau perre ainsi que ceux ou des déserteurs au nombre de dix burent. Le maire et autres auronts l'avantage de vous saluer, je vous envoye un chasseur à Peillac pour que la troupe qui y est veille la nuit prochaine comme nous fouillerons dans Cournon Glénac etc...»
Salut
HOEO BOISGESTIN
J'oubliais de vous dire que malgré vos ordres à Pituit de ne pas s'oposer à ce que le grain de Pituit fut conduit a Ploermel pour le service des armée, il la fait exécuter et veux faire vendre son meubles, Pituit lui offre son argent mais l'autre veux du grain. Renvoyez moi si cela ce peut le détachement a Glénac pour que nous puissions tout faire dans la nuit, pour de la aller dans les Fougerets et autres.