MA MÉNAGERIE
Il me faut aussi vous parler de mes animaux, car ils prennent une grande place dans ma vie journalière.
Le premier à partager ma vie a été Patoum, un chat siamois que m'avait
donné un ami. Je n'en ai conservé aucune photo mais son souvenir est
encore vivace. C'était un chat très calin et qui, par bien des points,
se comportait comme un chien. Il me suivait dans mes promenades,
adorait l'auto et lorsque mon travail me conduisait à la campagne il
venait avec moi, faisait son petit tour et revenait à la voiture dès
que je l'appelais. Un jour il n'est pas revenu d'une vadrouille qui
avait, probablement, mal tourné. Je l'ai bien regretté.
Patoum à peine disparu j'ai recueilli une petite chatte siamoise, qui
trainait dans le quartier et que j'ai appelée Mousse (du nom de la mère
de Patoum). Le vétérinaire m'avait dit qu'elle avait un kiste aux
ovaire et 2 mois plus tard le kiste était devenu ... un petit chat,
seul de sa portée, qui a fini ses jours chez un menuisier de mes
clients. Mousse a vécu longtemps et est morte de vieillesse, sur mon
lit. Elle repose au fond du jardin.
C'est un gros matou noir, également trouvé dans la rue et qui avait
grande envie de trouver un foyer, qui a succédé à Mousse. Je l'ai
appelé Glaouic (du breton Glaou = charbon). Énorme, le caïd du
quartier, toujours plein de plaies et de bosses, Glaouic a disparu à 4
ans, ayant sans doutes trouvé plus fort que lui.
C'est une chienne qui a pris la relève: Nilce. Elle m'avait été mise
dans les bras, d'autorité, par un confrère qui avait une portée à
écouler. Je suis rentré chez moi avec ce chiot, sans trop savoir que
faire, mais Nilce a vite su se rendre indispensable. C'était le
croisement d'une chienne braque allemand et d'un lévrier whipet: une
rapide!
Nilce avec un chiot de sa première portée
Glaouic a été remplacé par Disquette, une minuscule chatte noire,
discrète et sauvageonne, qui a fini par nous quitter après 17 ans 1/2
de vie tranquille. Elle repose également au fond du jardin et je n'ai
pas repris de chat. L'enterrement a eu lieu sous les regards, très
intéressés, de Solen (ma chienne à l'époque, dont je parlerai ensuite).
Depuis lors - et je pense que c'est un cas unique - Solen s'est fait un
devoir d'enterrer elle-même tous les petits animaux à poil (pas les
oiseaux) trouvés morts, lors de ses promenades. Elle cherchait un
endroit un peu à l'écart, si possible dans un buisson, creusait un
trou, y déposait l'animal mort et remblayait soigneusement avec son
museau. Je l'ai vu faire bien des fois et jamais elle n'a cherché à
revenir déterrer un animal quelle avait ainsi enseveli. Étonnant.
Disquette
Nilce a eu une seconde portée, difficile (elle était un peu vieille)
dont un seul chiot est rescapé. Alors je l'ai gardé. Ça a été Bach,
ainsi appelé car il était né 300 ans jour pour jour après Jean-Sébastien.
Bach à Bréhat
Nilce est morte à 10 ans, bêtement, d'une occlusion intestinale par des
noyaux de pêches. Opérée un première fois elle n'a pu s'empêcher de
remettre ça deux semaines plus tard et n'a pas supporté la seconde
opération.
Bach est mort de vieillesse et d'épuisement. Il avait 17 ans, ce qui
est beau pour un chien de cette taille. Solen lui a succédé et a pris
possession de son nouveau maître le 16 août 2001. C'était une sacré
sportive et une tête de mule! Son père était un labrador et sa mère était croisée labrador/griffon.
Solen et sa mère
Solen adulte
Solen est morte, prématurément, d'un mauvais cancer qui l'a balayée en 15 jours en février 2012. Ça fait un vide.
Et depuis quelques années j'ai aussi la garde de Chéryl, la chienne de
la belle-mère de mon frère, qu'elle n'a pu suivre en maison de
retraite. C'est un bon vieux gros nounours plein de poils, débordant
d'affection et qui adore l'eau. Chéryl est maintenant un très vieux
chien; d'après son carnet de vaccination elle aurait au moins 18 ans,
peut-être 19, ce qui est exceptionnel pour un chien de cette taille.
Malgré un énorme kyste à la patte, gros comme un melon, qu'elle traine comme un boulet et un
AVC dont elle s'est bien remise, elle a une santé de fer, mange comme
un ogre et fait encore ses trois promenades journalières. Mais faut pas
la pousser...
Chéryl est morte également, début mai 2012. Elle avait
complètement mangé son kyste, qui s'était gangréné. L'amputation
s'imposait d'urgence mais c'était trop pour elle et on n'a pu la
réanimer après l'opération. Perdre deux chiens d'un coup en moins de 3
mois, ça fait un peu beaucoup et ça laisse un grand vide dans la maison.
Chéryl
en mars 2011
Enfin, pour couronner le tout, les chiens m'ont trouvé une jeune
furette abandonnée dans la nature: Fufute fait maintenant aussi partie
de la famille et c'est une vraie tornade: elle court, elle court la
furette...
Fufute
En 2010, je lui ai donné un compagnon: Dudule, dodu et calin à souhait.
Dudule
Vous voulez les voir jouer?
Fufute nous a quitté le 3 avril 2013 pour rejoindre le paradis des
furets et l'année suivante, le 5 mars, ça a été le tour de Dudule
emporté en 24 heures par on ne sait quoi, probablement une occlusion intestinale.
Le dernier arrivé est un chiot, trouvé en ville et confié à un cabinet
vétérinaire qui m'en a fait cadeau. Il devait avoir 5 à 6 semaines mais
était déjà sevré.
Hercule 7 mai 2012: il a 5 mois
Hercule est maintenant devenu un beau chien, facile
à vivre, affectueux et doté d'un apétit féroce. Il s'était fait la paire avec
les deux furets, qui semblaient ravis de ce nouveau compagnon. Jugez-en vous même. Bien sûr, lorsque Hercule a atteint sa taille adulte il a fallu
modifier un peu les règles du jeu, mais lui et les furets (surtout
Dudule) sont toujours restés autant demandeurs. Ces temps sont hélas révolus.
une petite pose pour se désaltérer après avoir bien joué
en février 2015: Hercule a bien grandi
Il y a eu aussi le visiteur surprise: un beau rat blanc avec le dessus
du dos gris, arrivé de je ne sais où (probablement largué par son
précédent propriétaire) et qui s'est installé sous un élément de ma
cuisine, d'où il n'est jamais reparti. Alors je l'ai nourri et ai pris
soin de lui. Il est resté chez moi deux ans avant de mourir de sa belle
mort, gros et gras comme une loche. C'était un animal farouche mais
curieux, qui ne se montrait guère (sauf lorsqu'il faisait la sieste sur
le dessu du frigo) et qui ne s'est jamais laissé toucher, ni même
photographier; mais il était remarquablement propre, sortant les
poubelles et sa litière à chaque fois que nécessaire et à sa mort j'ai
trouvé le dessous de l'élément de cuisine où il vivait, net comme si on
venait de faire le ménage. On se fait parfois des idées sur les rats.
En fait c'est là que j'ai découvert qu'il s'agissait d'une femelle.
Elle est enterrée dans le jardin, avec les autres.
Bon, pour finir, il ne s'agit pas vraiment d'animaux domestiques mais
en avril 2014 un couple de pigeons n'a rien trouvé de mieux à faire que
de bâtir son nid juste devant une de mes fenêtres, à porté de main. Je
me suis bien gardé de les déranger mais ne me suis tout de même pas
trop privé de les filmer, de l'œuf à l'envol, car ils étaient
attendrissants et qu'une pareille occasion est rare. Voici donc le film.